29 décembre 2008

Pléonasme ?


Vu dans les rues de Carcassonne

L'hiver à Soleure

L'hiver à Soleure, il fait froid et il y a de la neige. Mais il y a aussi du soleil...

Vue depuis la fenêtre de notre chambre, le matin.



Vues de Soleure depuis les bords de l'Aar.

Intérieur de la cathédrale St Urs


Les Alpes depuis le Weissenstein (1300 m et quelques)


Promenade dominicale à Altreu, sur les bords de l'Aar

27 décembre 2008

Troisième Révolution

Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes.
Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance.
Nous avons chanté, dansé.
Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
Franchement on s'est marrés.
Franchement on a bien profité.
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.
Certes.
Mais nous y sommes.
A la Troisième Révolution.
Qui a ceci de très différent des deux premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie.
« On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
Oui.
On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.
C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.
La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.
De pétrole, de gaz, d'uranium, d'air, d'eau.
Son ultimatum est clair et sans pitié :
Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu portées sur la danse).
Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
Evidemment, dit comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même, si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux.
D'aucuns, un brin rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la croissance.
Peine perdue.
Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, (attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille) récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).
S'efforcer. Réfléchir, même.
Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
Avec le voisin, avec l'Europe, avec le monde.
Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
Pas d'échappatoire, allons-y.
Encore qu'il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent, est une activité foncièrement satisfaisante.
Qui n'empêche en rien de danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.
A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie, une autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut être.
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.

Fred Vargas
Archéologue et écrivain

14 décembre 2008

Gendarmes dans les écoles, suite

Sur ce blog, vous trouverez une autre version des soi-disant mêmes faits. Dieu de la Vérité, où es-tu ?

13 décembre 2008

MediaPart : Sans-papiers : la police vient chercher des enfants à l'école

Sans-papiers : la police vient chercher des enfants à l’école

« Vous avez observé que, depuis que je suis en fonction, il n’y a pas eu une seule interpellation à proximité d’une école, il n’y en a pas eu une seule, ce sont des consignes très strictes que j’ai données parce que j’ai bien compris ce que cela pouvait avoir de traumatisant » : voilà ce que déclarait le ministre de l’immigration et de l’identité nationale le 8 septembre au micro de France Inter. Pourtant, quelques semaines plus tard, la police est venue chercher à l’école trois garçons dont les parents étaient en situation irrégulière.

Cela s’est produit lundi 24 novembre, à Grenoble dans l’Isère. Après avoir passé une nuit au centre de rétention administrative (CRA) de Lyon, la famille Kurtishi, originaire du Kosovo, a été renvoyée à Leipzig en Allemagne.

« Nos enfants ont assisté au départ précipité de trois de leurs camarades (...). Comme nos enfants, nous sommes choqués par cet événement. Nous tenons à exprimer notre profonde indignation face à la présence de la police dans l’enceinte de l’école et face au départ contraint de trois enfants pendant la classe », ont écrit plusieurs parents d’élèves réunis dans un Collectif du jardin de ville, du nom du groupe scolaire concerné. Une réunion est prévue jeudi 4 décembre en fin d’après-midi pour faire le point sur la situation. Une intersyndicale SNUipp, Sud Education, SE-UNSA, FSU, SGEN-CFDT et PAS 38 a exigé des « explications » au préfet et à l’inspectrice d’académie.

La fille de Rachel Catheline était dans la même classe, en CE2, que l’aîné des enfants. Jashko était en primaire, Ricardo et Muhamed à la maternelle, dans l’école d’en face. « Les parents étaient sans papiers. Ils ont été convoqués lundi à la préfecture. On leur a notifié qu’ils étaient sous le coup du règlement Dublin II [selon lequel le premier pays d’accès dans l’Union européenne est considéré comme responsable du traitement de la demande d’asile, dans ce cas l’Allemagne]. De là, ils sont venus à l’école, escortés par la police. Quand ils sont arrivés, la cloche n’avait pas sonné, les enfants étaient encore dans les classes. Le père a récupéré le grand en primaire et la mère est allée chercher les deux petits. Le capitaine de police est entré dans l’enceinte de l’école maternelle », dit-elle. « On savait que quelque chose se tramait, poursuit-elle, puisque le week-end précédent, la maîtresse avait mis un mot dans le cahier de liaison pour dire que Jashko était en cours d’expulsion. On savait qu’on allait devoir se mobiliser, mais on ne savait pas que ça irait si vite. La maîtresse avait demandé aux enfants de faire des dessins pour le petit garçon. Ma fille m’a dit lundi soir qu’elle n’avait pas eu le temps de lui donner le sien parce qu’il était déjà parti. »

Le réseau Education sans frontières (RESF) a été prévenu, la Cimade aussi, « mais il était trop tard », dit Rachel Catheline. Depuis, les parents d’élève peinent à avoir des nouvelles de la famille. Seule l’assistante d’éducation de l’école primaire est parvenue à joindre Jashko alors qu’il était enfermé dans le centre de rétention. Il lui aurait dit qu’il ne voulait pas partir, pas plus que sa famille, mais qu’ils ne pouvaient pas faire autrement.

La directrice de l’école invoque un « droit de réserve »

La version de la préfecture est tout autre. Elle fait état d’une démarche « volontaire » de la famille Kurtishi, ce dont doutent les parents d’élève. Dans une lettre dont ceux-ci ont eu connaissance, le préfet décrit, à sa manière, l’enchaînement des faits : les parents avaient déposé une demande d’asile politique « dès leur arrivée en France, le 11 septembre 2008 » ; les « intéressés » étaient « connus en Allemagne, où ils sont entrés en 2004 » ; le père des enfants « a bien compris que les autorités françaises ne pouvaient pas examiner sa demande d’asile et a donc préféré rejoindre l’Allemagne ». Quant au capitaine de police, c’est, toujours selon le préfet, « la responsable de l’école maternelle » qui lui « a fait signe de venir car elle ne comprenait pas ce que lui disait Mme Kurtishi, et compte tenu du froid a demandé à tous de rentrer dans l’école ». Au CRA de Lyon, où la famille a été conduite, « tous ses droits lui ont, bien sûr, été notifiés, dont la possibilité d’un recours juridictionnel devant le tribunal administratif », assure le préfet, Michel Morin, dans cette lettre. Des informations toutefois difficiles à vérifier puisque la famille n’avait pas d’avocat. Le vol vers l’Allemagne a décollé mardi 25 novembre à 11h30, soit moins de 24 heures après que les enfants ont été sortis de l’école.

Contacté par Mediapart, le préfet estime que les parents d’élève ont été « manipulés » tout en reconnaissant que ses services « auraient pu attendre un peu que l’école soit finie ». « Je ne suis pas là pour faire du chiffre », se défend-il. La directrice de l’école maternelle affirme, elle, qu’elle n’était pas présente le jour de la venue de la police. Elle confirme que « le capitaine est entré sur invitation de quelqu’un de l’école ». Mais, dit-elle, « je ne peux pas vous en dire plus. Adressez-vous à l’inspectrice d’académie de l’Isère, elle nous a demandé d’être prudents. Nous avons un droit de réserve ».

Une école de moins en moins sanctuaire

Plusieurs questions restent en suspens : si les parents étaient « volontaires » pour retourner en Allemagne, comme l’affirme la préfecture, pourquoi les fonctionnaires de police n’ont-ils pas attendu la fin des cours pour fixer un rendez-vous à la famille ? Le besoin de se réchauffer du froid suffit-il à expliquer le fait d’entrer dans l’école ? Pour quelle raison la responsable de l’école a-t-elle « invité » le capitaine de police à franchir la porte de l’établissement alors que rien ne l’y obligeait ?

L’histoire de la famille Kurtishi s’inscrit dans un contexte où le principe de l’école comme sanctuaire est insidieusement mis en cause ces dernières années, malgré les engagements répétés du gouvernement. Depuis Jules Ferry, l’instruction est gratuite et obligatoire pour tous les enfants, quelle que soit la situation administrative des parents. Contrevenant à leurs obligations, les services municipaux demandent parfois, lors des inscriptions, des documents justifiant la légalité du séjour en France. En octobre dernier, une mère sans papiers a ainsi été convoquée au commissariat après avoir été dénoncée par un employé de la mairie du Ve arrondissement de Paris.

L’école, par ailleurs, est censée être protégée de l’intrusion des forces de l’ordre. Une circulaire du 29 mai 1996 de l’Éducation nationale (n°96-156 - BO n°23 du 6 juin 1996) précise que c’est au proviseur, au principal ou au directeur d’école qu’il revient d’apprécier si « des personnes tierces au service » peuvent entrer à l’intérieur de l’établissement. Au regard de ce texte, la seule obligation légale d’ouvrir les portes à des agents de police concerne une intervention fondée sur commission rogatoire d’un juge d’instruction ou dans le cadre d’un flagrant délit. Ce qui n’est pas le cas lorsqu’il s’agit d’aller chercher des enfants pour qu’ils soient reconduits à la frontière avec leurs parents. En mars 2007, une directrice d’école à Paris s’est ainsi opposée aux forces de l’ordre venues interpeller un grand-père en situation irrégulière à la sortie des classes. Accusée d’outrage et de dégradations sur une voiture de police, elle avait été longuement placée en garde à vue. Face aux protestations de la plupart des candidats à la présidentielle, alors en campagne, les poursuites avaient été abandonnées et le ministère de l’intérieur indiquait peu après aux préfets qu’aucune mesure d’éloignement d’étrangers sans papiers ne devait donner lieu à des interpellations dans les écoles ou à leur proximité.

Enfin, à la suite d’une intense mobilisation depuis 2004 par RESF, Nicolas Sarkozy s’était engagé, en 2006, à ce qu’il n’y ait pas de reconduites à la frontière pendant l’année scolaire en cours. Un principe qui n’a été considéré comme valable que pendant un an. L’année suivante, Brice Hortefeux a craint, en septembre, que les objectifs de retours forcés ne soient pas atteints. Au même moment, l’inspecteur d’Académie du Haut-Rhin envoyait aux 850 écoles des départements un mail leur demandant de signaler les élèves scolarisés sans papiers.


http://www.mediapart.fr/...

samedi 6 décembre 2008.

http://www.educationsansfrontieres.org/article16839.html

09 décembre 2008

Gendarmes dans les écoles

Bonjour à tous.

Le 18 novembre 2008, au début de l'émission "Là-bas si j'y suis" sur France Inter, est diffusé le témoignage d'un prof qui a assisté à une descente de gendarmes dans sa classe. Vous pouvez écouter le témoignage sur cette page du site de l'émission (première tranche), et lire les compte-rendus de l'action sur le site de La Dépêche du Midi (trois articles : un, deux et trois) ainsi que le communiqué de la FSU.
Si je me suis donné la peine de faire toutes ces recherches, c'est pour diffuser une information vérifiée. Maintenant ça serait bien si elle pouvait circuler un peu, histoire que le plus grand nombre soit au courant de ce qui se passe sur le territoire français. Youpi cool.

Merci à Christophe de m'avoir envoyée l'extrait d'émission.

06 décembre 2008

Pour une fois, bravo Nicolas

Sarkozy rencontre le dalaï lama mais ne veut pas "dramatiser"
LeMonde.fr avec AFP et Reuters | 06.12.08

Le président français Nicolas Sarkozy a rencontré le dalaï lama, pour la première fois, samedi 6 décembre à Gdansk, dans le nord de la Pologne, pendant environ une demi-heure. Cette rencontre avait lieu à l'occasion du 25e anniversaire de la remise du prix Nobel de la paix à Lech Walesa, chef historique du mouvement Solidarnosc.

"Ca s'est très bien passé, a affirmé Nicolas Sarkozy après l'entretien, comme nous en avions convenu avec le dalaï lama, – de nous voir avant la fin de l'année 2008 – cette rencontre a eu lieu". "Le dalaï lama m'a indiqué combien il avait soutenu mon voyage à Pékin pour les Jeux olympiques et combien lui-même avait souhaité que les Jeux olympiques soient un succès pour les autorités chinoises", a-t-il ajouté.

"Le dalaï lama m'a confirmé – ce que je savais d'ailleurs – qu'il ne demandait pas l'indépendance du Tibet et je lui ai dit combien j'attachais de l'importance à la poursuite du dialogue entre le dalaï lama et les autorités chinoises", a également affirmé M. Sarkozy, en poursuivant : "les autorités chinoise savaient d'ailleurs parfaitement que ce rendez-vous aurait lieu avant la fin de l'année. Je l'avais toujours dit". "Je souhaite par ailleurs que la Chine prenne toute sa place dans la gouvernance mondiale. Nous avons besoin de la Chine pour résoudre les grands problèmes dans le monde, que la Chine dialogue, comme le président Hu Jintao a commencé, avec le dalaï lama", a-t-il assuré.

"IL FAUT GÉRER TOUT CECI AVEC SÉRÉNITÉ"

A propos de la situation au Tibet, "le dalaï lama m'a fait part de ses inquiétudes, inquiétudes qui sont partagées en Europe. Nous avons fait un large tour d'horizon de cette question", a dit M. Sarkozy. Interrogé sur la crise entre la France et la Chine, qui a menacé de boycotter les produits français en raison de sa rencontre avec le chef spirituel tibétain, M. Sarkozy a répondu : "il faut gérer tout ceci avec sérénité, avec calme. Il faut le faire sur le long terme, en prenant tous ces événements, en rapportant ces événements à l'importance qu'il se doit".

Peu avant, lors d'une conférence de presse, le chef de l'Etat français avait affirmé qu'il convenait de "ne pas dramatiser" cette rencontre. "Je suis libre en tant que président de la République française de mon agenda", avait-il déclaré. "En tant que président du Conseil de l'Europe, je porte des valeurs, des convictions. C'était mon devoir de le faire, je le fais bien volontiers", avait-il ajouté.

Alors que son déplacement à la cérémonie d'ouverture des JO, le 8 août, avait été critiqué par l'opposition et des organisations de droits de l'Homme en France, M. Sarkozy avait également insisté : "J'ai considéré, et le dalaï lama avec moi que la période des Jeux olympiques, événement international, qui a mobilisé de façon extraordinaire l'ensemble de la Chine autour de cet événement, faisait obligation au président du Conseil de l'Europe de se rendre" à ces jeux. Le président avait rappelé qu'il avait "interrogé tous (ses) collègues pour avoir leur accord".

Agir pour les peuples indigènes

Écrire un e-mail ne coute pas grand-chose et peut rapporter beaucoup, surtout si on s'y met à plusieurs. Mon coup de gueule du jour résonne pour les peuples indigènes. Sur cette page de l'organisation Survival International, vous verrez ce que vous pouvez faire (ça prend 5 minutes maximum) pour encourager la France à signer la convention 169 de l'OIT, qui garantit les droits des peuples indigènes.

Et comme moi, vous pouvez envoyer un e-mail à l'ambassade d'Indonésie en France pour leur rappeler que tout le monde ne ferme pas les yeux sur la situation en Papouasie Occidentale.
Madame, Monsieur,
Sympathisante de l'organisation internationale Survival, je me permets de vous écrire aujourd'hui pour appeler votre pays à agir en faveur des Papous de Papouasie Occidentale. Les Papous ont le droit de vivre en paix sur leur terre et de voir leurs droits territoriaux protégés. Les violations des droits de l'homme dont ils sont victimes ne doivent pas demeurer impunies. L'organisation soutient l'opposition papoue à tout projet destructeur de leur terre comme celui de la compagnie Scott Paper qui voulait installer des plantations de pâte à papier sur la terre des Auyu. En mon nom propre et au nom de tous les membres de Survival, je vous appelle à entamer un dialogue avec les Papous afin que ceux-ci puissent décider de leur propre mode de vie et de leur avenir.
Je compte sur votre sens de la justice pour améliorer la situation des droits de l'homme, de tous les hommes, vivant sur votre territoire.
Soyez assuré, Madame, Monsieur, de l'expression de mes meilleurs sentiments.

L'adresse e-mail de l'ambassade est sur cette page.
Merci pour eux.

29 novembre 2008

Nous avons chanté...



Depuis mi-octobre, je chante dans un chœur à Soleure. Ce soir nous avons participé à la fête inter culturelle de l'ancien hôpital dans lequel notre association a son local. Chœur et public en effectif réduit, et sans chef de chœur, mais agréable tout de même :)

16 novembre 2008

Bizarre autant qu'étrange...

Prenez le temps de visionner cette vidéo jusqu'au bout

Et après, vous pouvez aller sur http://reopen911.info/ et sur http://www.reopen911.info/petition.html

Ça fait drôle...

09 novembre 2008

Il a neigé !

Le 29 octobre, il a neigé sur Soleure...

Vue depuis chez nous
***

En bonus, une libellule que j'ai trouvée, vivante mais pas très en forme, en pleine ville.

Irlande, verte

Suite des photos d'Irlande...


Voilà ce que j'appelle du vert, voilà ce que j'appelle du bleu...
***

Lorsque je suis arrivée, la chèvre était grimpée sur le muret et quand je me suis garée, elle est carrément montée sur le toit de la voiture... La partie gauche de la maison (avec la véranda) est la maison de vacances que j'ai louée (avec la voiture de location itou), à droite habitent les propriétaires.
***


Vues aux alentours de la maison

05 novembre 2008

Sans commentaire

http://www.nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com/

http://nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com/bande-annonce.html

15 octobre 2008

Patrick Mohr

Une histoire a faire connaitre

Appel à témoin de Patrick Mohr

Son procès aura lieu le 13 octobre, à 8h30 à Avignon. Il cherche des témoins et surtout des photos ou films de la scène. Si vous avez fréquenté le festival cet été, fin juillet, ou si vous connaissez du monde qui y était, contactez-le (theatrespirale@bluewin.ch) et/ou faites tourner le message. Merci


Je m'appelle Patrick Mohr. Je suis né le 18 septembre 1962 à Genève. Je suis acteur, metteur en scène et auteur. A Genève je dirige une compagnie, le théâtre Spirale, je co-dirige le théâtre de la Parfumerie et m'occupe également du festival « De bouche à oreille." Dans le cadre de mes activités artistiques, je viens régulièrement au festival d'Avignon pour y découvrir des spectacles du « in » et du «off, Notre compagnie s'y est d'ailleurs produite à trois reprises. Cette année, je suis arrivé dans la région depuis le 10 juillet et j'ai assisté à de nombreux spectacles.

Le Lundi 21 juillet, je sors avec mon amie, ma fille et trois de ses camarades d'une représentation d'une pièce très dure sur la guerre en ex- Yougoslavie et nous prenons le frais à l'ombre du Palais des Papes, en assistant avec plaisir à un spectacle donné par un couple d'acrobates. A la fin de leur numéro, je m'avance pour mettre une pièce dans leur chapeau lorsque j'entends le son d'un Djembé (tambour africain) derrière moi. Etant passionné par la culture africaine, (J'y ai monté plusieurs spectacles et ai eu l'occasion d'y faire des tournées) je m'apprête à écouter les musiciens. Le percussionniste est rejoint par un joueur deKamele Ngoni. (Sorte de contrebasse surtout utilisée par les chasseurs en Afrique de l'Ouest.)

A peine commencent-ils à jouer qu'un groupe de C.R.S se dirige vers eux pour les interrompre et contrôler leur identité. Contrarié, je me décide à intervenir. Ayant déjà subit des violences policières dans le même type de circonstances il y a une vingtaine d'année à Paris, je me suis adressé à eux avec calme et politesse. Le souvenir de ma précédente mésaventure bien en tête. Mais je me suis dit que j'étais plus âgé, que l'on se trouvait dans un haut lieu culturel et touristique, dans une démocratie et que j'avais le droit de m'exprimer face à ce qui me semblait une injustice. J'aborde donc un des C.R.S et lui demande : « Pourquoi contrôler vous ces artistes en particulier et pas tous ceux qui se trouvent sur la place? » Réponse immédiate. « Ta gueule, mêle-toi de ce qui te regardes! « Justement ça me regarde. Je trouve votre attitude discriminatoire. » Regard incrédule.

« Tes papiers ! » « Je ne les ai pas sur moi, mais on peut aller les chercher dans la voiture.»

« Mets-lui les menottes ! »

« Mais vous n'avez pas le droit de.. »

Ces mots semblent avoir mis le feu aux poudres.

« Tu vas voir si on n'a pas le droit.»

Et brusquement la scène a dérapé. Ils se sont jetés sur moi avec une sauvagerie inouïe. Mon amie, ma fille, ses camarades et les curieux qui assistaient à la scène ont reculé choqués alors qu'ils me projetaient au sol, me plaquaient la tête contre les pavés, me tiraient de toutes leurs forces les bras en arrière comme un poulet désarticulé et m'enfilaient des menottes. Les bras dans le dos, ils m'ont relevé et m'ont jeté en avant en me retenant par la chaîne. La menotte gauche m'a tordu le poignet et a pénétré profondément mes chairs. J'ai hurlé :

« Vous n'avez pas le droit, arrêtez, vous me cassez le bras ! »

« Tu vas voir ce que tu vas voir espèce de tapette. Sur le dos ! Sur le ventre ! Sur le dos je te dis, plus vite, arrête de gémir ! »

Et ils me frottent la tête contre les pavés me tordent et me frappent, me traînent, me re-plaquent à terre. La foule horrifiée s'écarte sur notre passage. Mon amie essaie de me venir en aide et se fait violemment repousser. Des gens s'indignent,sifflent, mais personne n'ose interrompre cette interpellation d'une violence inouïe. Je suis traîné au sol et malmené jusqu'à leur fourgonnette qui se trouve à la place de l'horloge 500 m plus bas. Là, ils me jettent dans le véhicule, je tente de m'asseoir et le plus grand de mes agresseurs (je ne peux pas les appeler autrement), me donne un coup pour me faire tomber entre les sièges, face contre terre, il me plaque un pied sur les côtes et l'autre sur la cheville il appuie de tout son poids contre une barre de fer. « S'il vous plait, n'appuyez pas comme ça, vous me coupez la circulation. »

« C'est pour ma sécurité ». Et toute leur compagnie de rire de ce bon mot. Jusqu'au commissariat de St Roch. Le trajet est court mais il me semble interminable. Tout mon corps est meurtri, j'ai l'impression d'avoir le poignet brisé, les épaules démises, je mange la poussière. On m'extrait du fourgon toujours avec autant de délicatesse. Je vous passe les détails de l'interrogatoire que j'ai subi dans un état lamentable. Je me souviens seulement du maquillage bleu sur les paupières de la femme qui posait les questions.

« Vous êtes de quelle nationalité ? » « Suisse. »

« Vous êtes un sacré fouteur de merde »

« Vous n'avez pas le droit de m'insulter »

« C'est pas une insulte, la merde » (Petit rire.)


C'est fou comme la mémoire fonctionne bien quand on subit de pareilles agressions. Toutes les paroles, tout les détails de cette arrestation et de ma garde à vue resterons gravés à vie dans mes souvenirs, comme la douleur des coups subits dans ma chair. Je remarque que l'on me vouvoie depuis que je ne suis plus entre les griffes des CRS.

Mais la violence physique a seulement fait place au mépris et à une forme d'inhumanité plus sournoise. Je demande que l'on m'ôte les menottes qui m'ont douloureusement entaillé les poignets et que l'on appelle un docteur. On me dit de cesser de pleurnicher et que j'aurais mieux fait de réfléchir avant de faire un scandale. Je tente de protester, on me coupe immédiatement la parole. Je comprends qu'ici on ne peut pas s'exprimer librement. Ils font volontairement traîner avant de m'enlever les menottes. Font semblant de ne pas trouver les clés. Je ne sens plus ma main droite.


Fouille intégrale. On me retire ce que j'ai, bref inventaire, le tout est mis dans une petite boîte.

« Enlevez vos vêtements ! » J'ai tellement mal que je n'y arrive presque pas.

« Dépêchez-vous, on n'a pas que ça à faire. La boucle d'oreille !»

J'essaye de l'ôter sans y parvenir. « Je ne l'ai pas enlevée depuis des années. Elle n'a plus de fermoir. »

« Ma patience à des limites vous vous débrouillez pour l'enlever, c'est tout ! » Je force en tirant sur le lob de l'oreille, la boucle lâche.

« Baissez la culotte ! »

Je m'exécute. Après la fouille ils m'amènent dans une petite cellule de garde à vue. 4m de long par 2m de large. Une petite couchette beige vissée au mur. Les parois sont taguées, grattées par les inscriptions griffonnées à la hâte par les détenus de passage. Au briquet ou gravé avec les ongles dans le crépis. Momo de Monclar, Ibrahim, Rachid, .. chacun laisse sa marque


L'attente commence. Pas d'eau, pas de nourriture. Je réclame en vain de la glace pour faire désenfler mon bras. Les murs et le sol sont souillés de tâches de sang, d'urine et d'excréments. Un méchant néon est allumé en permanence. Le temps s'étire. Rien ici qui permette de distinguer le jour de la nuit. La douleur lancinante m'empêche de dormir. J'ai l'impression d'avoir le cœur qui pulse dans ma main. D'ailleurs alors que j'écris ces lignes une semaine plus tard, je ne parviens toujours pas à dormir normalement.


J'écris tout cela en détails, non pas pour me lamenter sur mon sort. Je suis malheureusement bien conscient que ce qui m'est arrivé est tristement banal, que plusieurs fois par jour et par nuit dans chaque ville de France des dizaines de personnes subissent des traitements bien pires que ce que j'ai enduré. Je sais aussi que si j'étais noir ou arabe je me serais fait cogner avec encore moins de retenue. C'est pour cela que j'écris et porte plainte. Car j'estime que dans la police française et dans les CRS en particulier il existe de dangereux individus qui sous le couvert de l'uniforme laissent libre cour à leurs plus bas instincts. (Evidement il y a aussi des arrestations justifiées, et la police ne fait pas que des interventions abusives. Mais je parle des dérapages qui me semblent beaucoup trop fréquents.)


Que ces dangers publics sévissent en toute impunité au sein d'un service public qui serait censé protéger les citoyens est inadmissible dans un état de droit.


J'ai un casier judiciaire vierge et suis quelqu'un de profondément non violent, par conviction, ce type de mésaventure me renforce encore dans mes convictions, mais si je ne disposais pas des outils pour analyser la situation je pourrais aisément basculer dans la violence et l'envie de vengeance. Je suis persuadé que ce type d'action de la police nationale visant à instaurer la peur ne fait qu'augmenter l'insécurité en France et stimuler la suspicion et la haine d'une partie de la population (Des jeunes en particulier.) face à la Police. En polarisant ainsi la population on crée une tension perpétuelle extrêmement perverse.Comme je suis un homme de culture et de communication je réponds à cette violence avec mes armes. L'écriture et la parole.


Durant les 16h qu'a duré ma détention, (avec les nouvelles lois, on aurait même pu me garder 48h en garde à vue) je n'ai vu dans les cellules que des gens d'origine africaine et des gitans. Nous étions tous traité avec un mépris hallucinant. Un exemple, mon voisin de cellule avait besoin d'aller aux toilettes. Il appelait sans relâche depuis près d'une demi heure, personne ne venait. Il s'est mis à taper contre la porte pour se faire entendre, personne. Il cognait de plus en plus fort, finalement un gardien exaspéré surgit.

"Qu'est ce qu'il y a ? » « J'ai besoin d'alleraux chiottes. »

« Y a une coupure d'eau. » Mais j'ai besoin. »

« Y a pas d'eau dans tout le commissariat, alors tu te la coince pigé. »

Mon voisin qui n'est pas seul dans sa cellule continue de se plaindre, disant qu'il est malade, qu'il va faire ses besoins dans la cellule.

« Si tu fais ça on te fait essuyer avec ton t-shirt. » Les coups redoublent.

Une voix féminine lance d'un air moqueur,

« Vas-y avec la tête pendant que tu y es. Ca nous en fera un de moins. »

Eclats de rire dans le couloir comme si elle avait fait une bonne plaisanterie.


Après une nuit blanche vers 9h du matin on vient me chercher pour prendre mon empreinte et faire ma photo. Face, profil, avec un petit écriteau, comme dans les films. La dame qui s'occupe de cela est la première personne qui me parle avec humanité et un peu de compassion depuis le début de ce cauchemar.

« Eh bien, ils vous ont pas raté.C'est les CRS, ha bien sur. Faut dire qu'on a aussi des sacrés cas sociaux chez nous. Mais ils sont pas tous comme ça.» J'aimerais la croire.

Un officier vient me chercher pour que je dépose ma version des faits et me faire connaître celle de ceux qui m'ont interpellé. J'apprends que je suis poursuivi pour : outrage, incitation à l'émeute et violence envers des dépositaires de l'autorité publique. C'est vraiment le comble. Je les aurais soi disant agressés verbalement et physiquement. Comment ces fonctionnaires assermentés peuvent ils mentir aussi éhontement ? Je raconte ma version des faits à l'officier. Je sens que sans vouloir l'admettre devant moi, il se rend compte qu'ils ont commis une gaffe.


Ma déposition est transmise au procureur et vers midi je suis finalement libéré. J'erre dans la ville comme un boxeur sonné. Je marche péniblement. Un mistral à décorner les bœufs souffle sur la ville. Je trouve un avocat qui me dit d'aller tout de suite à l'hôpital faire un constat médical. Je marche longuement pour parvenir aux urgences ou je patiente plus de 4 heures pour recevoir des soins hâtifs. Dans la salle d'attente, je lis un journal qui m'apprend que le gouvernement veut supprimer 200 hôpitaux dans le pays, on parle de couper 6000 emplois dans l'éducation. Sur la façade du commissariat de St Roch j'ai pu lire qu'il allait être rénové pour 19 millions d'Euros. Les budgets de la sécurité sont à la hausse, on diminue la santé, le social et l'éducation. Pas de commentaires.


Je n'écris pas ces lignes pour me faire mousser, mais pour clamer mon indignation face à un système qui tolère ce type de violence. Sans doute suis-je naïf de m'indigner. La plupart des Français auxquels j'ai raconté cette histoire ne semblaient pas du tout surpris, et avaient connaissance de nombreuses anecdotes du genre. Cela me semble d'autant plus choquant.


Ma naïveté, je la revendique, comme je revendique le droit de m'indigner face à l'injustice. Même si cela peut paraître de petites injustices. C'est la somme de nos petits silences et de nos petites lâchetés qui peut conduire à une démission collective et en dernier recours aux pires systèmes totalitaires. (Nous n'en sommes bien évidement heureusement pas encore là.) Depuis ma sortie, nous sommes retournés sur la place des papes et nous avons réussi à trouver une douzaine de témoins qui ont accepté d'écrire leur version des faits qui corroborent tous ce que j'ai dit. Ils certifient tous que je n'ai proféré aucune insulte ni n'ai commis aucune violence. Les témoignages soulignent l'incroyable brutalité de l'intervention des CRS et la totale disproportion de leur réaction face à mon intervention.


J'ai essayé de retrouver des images des faits, mais malheureusement les caméras qui surveillent la place sont gérées par la police et, comme par hasard elles sont en panne depuis début juillet. Il y avait des centaines de personnes sur la place qui auraient pu témoigner, mais le temps de sortir de garde à vue, de me faire soigner et de récupérer suffisamment d'énergie pour pouvoir tenter de les retrouver. Je n'ai pu en rassembler qu'une douzaine. J'espère toujours que peut être quelqu'un ait photographié ou même filmé la scène et que je parvienne à récupérer ces images qui prouveraient de manière définitive ce qui c'est passé.


Après 5 jours soudain, un monsieur africain m'a abordé, c'était l'un des musiciens qui avait été interpellé. Il était tout content de me retrouver car il me cherchait depuis plusieurs jours. Il se sentait mal de n'avoir rien pu faire et de ne pas avoir pu me remercier d'être intervenu en leur faveur. Il était profondément touché et surpris par mon intervention et m'a dit qu'il habitait Grenoble, qu'il avait 3 enfants et qu'il était français. Qu'il viendrait témoigner pour moi.Qu'il s'appelait Moussa Sanou.« Sanou , c'est un nom de l'ethnie Bobo. Vous êtes de Bobo- Dioulasso ? » « Oui. » Nous nous sommes souri et je l'ai salué dans sa langue en Dioula.


Il se trouve que je vais justement créer un spectacle prochainement à Bobo-Dioulasso au Burkina-faso. La pièce qui est une adaptation de nouvelles de l'auteur Mozambicain Mia Couto s'appellera « Chaque homme est une race » et un des artistes avec lequel je vais collaborer se nomme justement Sanou. Coïncidence ? Je ne crois pas.

Je suis content d'avoir défendu un ami, même si je ne le connaissais pas encore.


La pièce commence par ce dialogue prémonitoire. Quand on lui demanda de quelle race il était, il répondit : « Ma race c'est moi. » Invité à s'expliquer il ajouta « Ma race c'est celui que je suis. Toute personne est à elle seule une humanité. Chaque homme est une race, monsieur le policier. »


Patrick Mohr, 28 juillet 2008


***

Chers amis, connus ou non,


Car brusquement grâce à la vertu exponentielle d’Internet, mon cercle d’amis s’est élargi et des messages de soutien, de solidarité et de conseils ont afflué du monde entier.



J’avais envoyé mon témoignage à des amis et connaissances pour qu’ils sachent ce qui m’est arrivé cet été et ceux-ci l’ont diffusé à leur tour, ce qui a fait boule de neige.



Vous faites partie de ceux qui m’ont écrit pour m’exprimer votre soutien et parfois me demander ce que vous pouviez faire pour m’aider. Je vous réponds donc afin de vous tenir au courant de la suite de cette triste affaire d’agression par des CRS le 21 juillet dernier à 20h30 sur la Place du Palais des Papes en plein festival d’Avignon.


Mon procès aura finalement lieu le 13 octobre à 8h30 du matin au Tribunal de Grande Instance d’Avignon, 2 boulevard Limbert. Je ne sais pas exactement à quelle heure mon cas doit être jugé, mais ce sera dans la matinée. Je suis accusé du délit d’outrage à agents et rébellion. C’est le monde à l’envers. Me voici contraint de me défendre, alors que je me suis fait agresser, humilier et ai été détenu dans des conditions déplorables pour avoir osé intervenir poliment dans le cadre d’un contrôle d’identité que j’estimais discriminatoire sur des artistes africains.


On est dans la logique de la peur et de la répression. Comme de nombreux citoyens ayant eu le mauvais goût de s’exprimer, me voici forcé de faire face à des poursuites judiciaires onéreuses qui me prennent toute mon énergie. Je passe mon temps à voir des avocats, la Ligue des droits de l’homme ou des physiothérapeutes (je souffre toujours de douleurs aux vertèbres cervicales et dorsales et une partie de ma main droite n’a pas encore récupéré sa sensibilité suite aux lésions occasionnées par les menottes).


Que pouvez-vous y faire ?


Ceux qui se trouvent dans la région peuvent venir assister au procès.


Ceux qui connaissent des responsables politiques ou culturels peuvent les sensibiliser à travers cette histoire au problème des dérapages possibles des forces de l’ordre.


Ceux qui veulent m’aider à faire face aux dépenses engendrées par cette malheureuse affaire (frais d’avocats, de transport, de citation de témoins etc.) peuvent verser une contribution sur le compte postal que j’ai ouvert à cet effet : CCP 10-190329-5 code IBAN CH92 0900 0000 1019 03295 code SWIFT POSICHBE : je m’engage à reverser tout surplus éventuel à la section suisse de la Ligue des Droits de l’Homme.


Malgré les circonstances, je ne veux pas oublier de vivre, de créer et d’utiliser mes armes que sont le théâtre, la parole, l’image. Pour cela, je pars 2 jours après mon procès pour créer « Chaque homme est une race » au Burkina-Faso puis au Mali. Je serai de retour à la fin de l’année à Genève. Ce sont mes projets qui me tiennent debout et c’est à travers eux que je veux exorciser cette violence et la transformer sur scène afin de ne pas devenir amer et aigri.


Si vous faites circuler cette info, je vous prie de ne pas joindre mes coordonnées mail, et de ne pas m’écrire sauf dans des cas de grande importance, car je ne parviens plus à faire face à l’élan de solidarité qui me réchauffe le cœur mais risque de me submerger.


Veuillez recevoir mes salutations les plus cordiales, et à bientôt, peut-être au tribunal, ou sur des planches plus inspirantes.


Patrick Mohr


http://2plusn.blog.lemonde.fr/2008/10/08/patrick-mohr-avant-le-13-octobre/



***

Chers amis, mon procès viens d’être repoussé à l’année prochaine.

Je ne connais pas encore les dates, mais je vous les communiquerais dès que je les saurais.

C’est très compliqué d’essayer d’avertir tout ceux qui voulaient venir me soutenir, alors je vous demande de m’aider à diffuser cette information pour que des gens ne se déplacent pas pour rien.


Finalement ma plainte devrait pouvoir être entendue en même temps que celle des CRS, ce qui change tout car je n’irais pas seulement pour être jugé comme coupable “d’outrage et de rébellion” mais pour tenter d’obtenir justice.


les infos circulent sur pleins de sites que je ne connais même pas et des tas de journalistes allaient se déplacer pour couvrir l’évènement alors Si vous en connaissez avertissez les SVP. C’EST URGENT!


Je pars créer “Chaque homme est une race” au Burkina -faso mercredi 15 et serais de retour le 20 décembre.

Merci de ne pas m’écrire, sauf pour des cas très importants car je suis débordé , et même si les messages de solidarité me réchauffent le coeur je ne parviens plus à y répondre.


J’essaierai de vous tenir au courant.

la route est longue , longue , longue…..

Amitié

Patrick Mohr


http://2plusn.blog.lemonde.fr/2008/10/13/patrick-mohr-juge-aujourdhui-ou-en-2009/

photo copyright Odyssée Médiathèque - Médiathèque Municipale d'Eybens

13 octobre 2008

Christy Moore

Pour faire couleur locale en regardant les photos, vous pouvez écouter cette sélection de chansons de Christy Moore, chanteur irlandais que j'aime beaucoup, une grande douceur, de très beaux textes, tout l'esprit de l'île d'émeraude

Découvrez Christy Moore!

Irlande, plages

Je suis rentrée d'Irlande hier dimanche. J'ai passée une semaine sur les bords de la baie de Galway dans un gîte. Au programme donc, de nombreuses balades sur les plages. Pour moi qui suis plus habituée aux plages plates de la Méditerranée, voilà du changement... Voici donc quelques photos, faites avec mon nouveau téléphone (plutôt pas mal, non ?). Les autres suivront.





27 septembre 2008

La calligraphie du jour

de gauche à droite et de haut en bas : la voie (tao), le sage, l'esprit, bouddha, la destinée, mon nom chinois (fa hua yuan) et la date

l'éternité, l'énergie (le qi), la force



l'harmonie et la paix

20 septembre 2008

Tribulation en vue...

Ca faisait longtemps que je n'avais pas tribulé (en dehors de mes trajets en train quotidiens et de mon séjour estival dans le Sud), ça ne pouvait pas durer... Le 5 octobre, je m'envolerai donc pour une semaine en Irlande, seule, dans une maison au bout d'une péninsule qui manque presque de tomber dans l'Atlantique. Il va y avoir du vent, peut-être aussi un temps pourri, mais c'est l'Irlande... J'irai me réchauffer dans les pubs... ;)

16 septembre 2008

10 minutes de partage

Castellano:
Oscuridad mundial: En Septiembre 17, 2008 desde las 21:50 a las 22:00 horas.
Se propone apagar todas las luces y si es posible todos los aparatos eléctricos, para que nuestro planeta pueda "respirar".
Si la respuesta es masiva, la energía que se ahorra puede ser brutal.
Solo 10 minutos y vea que pasa.
Si estamos 10 minutos en la oscuridad, prendamos una vela y simplemente la miramos y nosotros estaremos respirando y nuestro planeta.
Recuerde que la unión hace la fuerza y el Internet puede tener mucho poder y puede ser aun algo más grande.

Pase la noticia, si usted tiene amigos que viven en otros países envíeselo a ellos.


Ingles:
Darkness world: On September 17, 2008 from 21:50 to 22:00 hours.
Proposes to delete all lights and if possible all electrical appliances, to our planet can 'breathe'.
if the answer is massive, energy saving can be brutal.
Only 10 minutes, and see what happens.
Yes, we are 10 minutes in the dark, we light a candle and simply
Be looking at it, we breathe and our planet.
Remember that the union is strength and the Internet can be very power and can
Even do something big.

Moves the news, if you have friends to live in other countries send to them.

Portugués:
Escuridão mundial: No dia 17 de Setembro de 2008 das 21:50 às 22:00 horas
propõe-se apagar todas as luzes e se possível todos os aparelhos eléctricos, para o nosso planeta poder 'respirar'.
Se a resposta for massiva, a poupança energética pode ser brutal.
Só 10 minutos, para ver o que acontece.
Sim, estaremos 10 minutos às escuras, podemos acender uma vela e simplesmente
ficar a olhar para ela, estaremos a respirar nós e o planeta.
Lembrem-se que a união faz a força e a Internet pode ter muito poder e podemos
mesmo fazer algo em grande.

Passa a notícia, se tiveres amigos a viver noutros países envia-lhes.


Francés:
Darkness monde: Le 17 Septembre 2008 de 21:50 à 22:00 heures
Propose de supprimer toutes les lumières et, si possible, tous les appareils électriques, à notre planète peut 'respirer'.
Si la réponse est massive, les économies d'énergie peuvent être brutales.
Seulement 10 minutes, et de voir ce qui se passe.
Oui, nous sommes 10 minutes dans le noir, on allume une bougie et simplement
Être regarder, que nous respirons et de notre planète.
N'oubliez pas que l'union fait la force et l'Internet peuvent être très électricité et peut

Même faire quelque chose de grand.
Déplace l'actualité.

Alemán:
Darkness Welt: Am 17 September 2008 von 21:50 bis 22:00 Uhr
Schlägt vor, alle Lichter zu löschen und, wenn möglich, alle elektrischen Geräte, die unseren Planeten kann 'atmen'.
Wenn die Antwort ist derb, Energieeinsparung kann brutal.
Nur 10 Minuten, und sehen Sie, was passiert.
Ja, wir sind 10 Minuten im Dunkeln, wir Licht einer Kerze und einfach
Sei es bei der Suche, die wir atmen, und unseres Planeten.
Denken Sie daran, dass die Gewerkschaft ist Stärke und das Internet kann sehr Macht und können
Selbst etwas tun groß.

Verschiebt den Nachrichten.


Holandés:
Darkness wereld: Op 17 September 2008 van 21:50 tot 22:00 uur
Stelt voor om alle lichten en zo mogelijk alle elektrische apparaten, om onze planeet kan 'ademen'.
Indien het antwoord is enorm, de energiebesparing kan worden wreder.
Slechts 10 minuten, en zie wat er gebeurt.
Ja, we zijn 10 minuten in het donker, we licht van een kaars en gewoon
Wordt kijken, we inademen en onze planeet.
Vergeet niet dat de unie is kracht en het internet kan zeer macht en kan
Zelfs iets te groot.


Vertrokken het nieuws.

http://www.radiochango.com/francais/forums/messages.php?ID=39&IDM=126810
http://www.eco-sapiens.com/actualite-187-10-minutes-d_obscurite-mondiale-pour-la-planete.html

21 août 2008

Que la lumière soit...

Candle for Tibet - Une bougie pour le Tibet

Ca fait tout de même plaisir de voir qu'il y a des gens qui se bougent pour le Tibet, même si (et comme d'habitude) tout cela est éminemment discutable. Une bougie devant la fenêtre, ça ne coute pas grand'chose et ça peut rapporter gros ! :) Vous pouvez aussi vous rendre devant l'ambassade de Chine la plus proche de chez vous (liste ici) et y allumer aussi des bougies. Que la lumière soit...

20 août 2008

Le travail, ça paie...

Mon chef m'a dit aujourd'hui que j'allais être augmentée, à partir du salaire qui va arriver dans quelques jours. Youpi cool ! Même si ce ne sont que quelques francs par heure, ce sera toujours ça, vu que je me démène pour faire le plus d'heures possible. Le salaire qu'il me donne sera toujours inférieur à celui d'autres écoles, mais pour le geste ça fait déjà plaisir. Comme quoi, ça paye d'essayer de contenter tout le monde et d'étirer les cases de mon emploi du temps pour être présente pour le maximum d'élèves. Donnez donnez, ça profitera forcément. Si ce n'est à vous, ce sera aux autres, et quelle différence est-ce que ça fait en réalité ? L'essentiel, c'est qu'il y ait une bulle de bonheur en plus sur la Terre et un nuage de souffrance en moins :)

13 août 2008

La bonne nouvelle du jour...

... c'est la création de mon blog de bonnes nouvelles. Toutes les contributions bonnenouvellistes sont les bienvenues ! Plus on sera nombreux à voir le positif plutôt que le négatif, plus le monde aura des chances de tourner rond... Un grand soleil à tous !

07 août 2008

c'est de l'art...isanat !

Au mois de mai 2008, promotions chez Géant Casino à Carcassonne : on y trouve des vases chinois ornés d'un poème très célèbre sur le temple de la colline froide (Hanshan Shi) à Suzhou. Si si ! Vous êtes libres de ne pas me croire, évidemment, mais je vous assure que le troisième vers (de haut en bas en partant de la gauche), se lit "gu su cheng wai han shan si", c'est-à-dire "à l'extérieur de la ville de Gusu (l'ancien nom de Suzhou), le temple de la colline froide"

chaud...

Ca y est, c'est l'été pour de bon, il fait chaud et c'est bien. Je suis dans l'Aude, je turbine à deux de tension, tout comme il faut pour les vacances. J'ai fini Les frères Karamazov juste avant de partir (jubilatoire du début à la fin), Haruki Murakami m'a aidée à supporter les longs trajets avec ses Chroniques de l'oiseau à ressort (délicieusement perturbantes, légèrement décevantes sur la fin), je passe par une biographie de Brel (qui dit retour aux sources dit plongée dans l'authenticité et celui-là en était un maitre) et je vais bientôt m'envoler pour Flaubert (il faut bien en passer par là et non, je n'ai pas honte de dire que jusque là je n'ai pas réussi à lire Madame Bovary jusqu'à la fin). Dans tout ça, j'ai réussi à faire le tri dans mes multiples cartons accumulés depuis mes multiples déménagements, confrontation avec les souvenirs, les photos et re-découvertes musicales. Histoire de ne pas perdre le fil de la Fabienne qui est un peu restée de l'autre côté de la frontière avec l'Helvétie. Bientôt photo du monstre qui règne dans le jardin de ma mère et vidéo d'un soir d'orage...

28 juillet 2008

Leonard, suite

Si vous ne connaissez pas encore Leonard Cohen, voilà que vous pourrez entendre une chanson live, grâce à deezer.com


Découvrez Leonard Cohen!

27 juillet 2008

Concert Leonard Cohen, Lörrach (All)

il commence à l'heure juste . il rayonne . ses cheveux sont tout blancs sous son chapeau noir . il porte une chemise grise, un pantalon et un gilet noirs et une cravate de cow-boy . ses musiciens sont aussi en costume, certains portent cravate, une chanteuse est chapeautée aussi . la magie de sa voix opère, c'est une caresse, un embrassement, un baume riche et chaud sur toute peau qui frissonne . la poésie de ses mots s'élève en volutes, s'étire langoureusement, descend dans la profondeur des graves, jaillit dans la clarté des aigus du choeur . les spectateurs tanguent, s'accrochent l'un à l'autre pour incarner cette caresse . aucun bras autour de moi, seuls la mélodie et le timbre de ce monsieur qui chante l'amour comme une onde pure, une colombe que l'on a tuée, des cloches qu'il faut faire sonner . il présente ses musiciens à plusieurs reprises, s'incline devant eux et devant son public et remercie tout le monde alors que c'est lui qui nous offre le présent de sa présence . il est un peu vouté, son sourire ne le quitte pas, son nez busqué semble l'ancrer à la terre alors que de ses yeux il s'envole . il navigue sur des eaux qui seront les nôtres un jour, il navigue loin devant, il nous montre le chemin parce qu'il le cherche depuis plus longtemps que nous . de temps en temps, il se retourne, nous envoie une chanson comme carte au trésor, passe un moment à nous envouter, à nous charmer, à nous ensorceler . et ragaillardis par son courage, ses peines, ses joies, ses doutes, nous nous élançons sur ses traces, avec ma poésie à moi, qui est celle du monde vu à travers d'autres lunettes . je poursuis ma route, seule à nouveau, mais accompagnée par cette étoile, portée par sa légèreté, allégée par sa simplicité . je poursuis la route et, l'espace d'un instant, je ne me suis plus aperçu que je cheminais

concert le 25 juillet 2008
photos de Juri Junkov - http://www.stimmen.com/de/fotogalerie

20 juillet 2008

Eté suisse

Bonjour à mes lecteurs (très nombreux, je le suppose, pleine d'espérance - qui a dit illusions ?) ,
Quelques nouvelles du front suisse, où il arrive, si si, que la météo soit plutôt estivale. Deux semaines maintenant que nous sommes dans le nouvel appartement, qui commence à prendre tournure. Un peu moins de cartons et de plus en plus de choses dans les placards (nombreux, heureusement). Nous profitons du balcon, du grand salon, de la cuisine (dernier exploit en date : une boite de raviolis ! Enorme !!) et des poutres pour y fixer de nombreuses lampes (éclairage indirect). De mon côté, je savoure ma chambre / bureau, qui me permet de ne pas avoir à demander à l'homme d'arrêter la radio : il me suffit de fermer la porte et de mettre ma musique à moi et tout le monde est content. Cette pièce sert aussi de chambre d'amis, avec un canapé-lit fort confortable pouvant accueillir deux dormeurs, qu'on se le dise...

Je suis également depuis une semaine propriétaire d'un vélo (das Vélo en suisse allemand...) qui me libère un peu de l'emprise des horaires de bus... et m'enferme parfois dans ma catastrophique gestion du temps (avec le vélo, je peux partir au dernier moment... résultat : je traverse la gare en courant pour attraper mon train, et ça deux fois dans la semaine, alors que ça ne m'était jamais arrivé lorsque le bus m'y convoyait...). Pour autant je ne déserte pas totalement les transports en commun urbains, ne serait-ce que pour mettre à profit ces quelques précieuses minutes pour avancer dans ma lecture de "Les frères Karamazov" de Dostoïevski : près de 1000 pages où on ne s'ennuie jamais, la grandeur et la décadence russes en apothéose, beaucoup d'humour, de légèreté et de profondeur tout ensemble. Je vous le recommande !

Dans tout ça, je trouve encore le temps de travailler, cours tous les jours, le plus souvent toute la journée. Jusqu'au 1er aout, qui me verra prendre le train direction le sud, enfin, pour deux semaines ! Vive les vacances, la chaleur, la lavande, le thym et les coups de soleil !!!

A bientôt !

06 juillet 2008

Emménagement

Visite virtuelle du nouvel appartement, où les parents de Francis sont venus nous aider à nous installer.

Au fil de l'Aar


L'Aar (Aare en allemand) c'est le fleuve qui coule à Soleure et qui va se jeter dans le Rhin. Ce samedi, en compagnie du Cercle Romand de Soleure, j'y ai fait une mini-croisière le temps d'un brunch. Du bateau, on peut voir de jolies choses... Comme ces cigognes qui nichent dans un arbre à Altreu (où un passionné les a réintroduites avec succès, plus de photos ici) ou cette libellule aux couleurs disco qui est venue se poser sur ma main.

à la Botticelli...

Une de mes dernières soirées à mon appartement a été couronnée par un coucher de soleil mieux qu'un tableau de Botticelli...


01 juillet 2008

Bientôt chez nous...

Aujourd'hui premier juillet deux mille huit, nous avons reçu les clés de notre appartement !! Je suis heureuse comme si on était propriétaires... Le déménagement des meubles se fera vendredi et d'ici là on amènera les petites choses peu à peu. Et après, on sera là-bas tout le temps, tous les deux, on ne pourra plus s'éviter... ;-) Depuis bientôt cinq mois que je suis en Suisse et qu'on ne se voit que de temps en temps, ça va nous changer. Le grand test ! Et comme tous les défis, celui-ci aussi me stimule ! J'ai acheté un tournesol pour commencer à fleurir le balcon... Un bon début, non ?!

28 juin 2008

vous avez dit OGM ?


Il y en a qui veulent mettre des gènes de poisson des mers du nord dans les fraises pour qu'elles résistent mieux au froid (comme ça on pourra en manger en toute saison, quel progrès !). Je ne sais pas quels gènes il y a, dans cette fraise-là... mais en tout cas, tout le monde autour d'elle n'en revient pas d'étonnement...