Ce soir, j'ai perdu mon bonnet que j'aimais tant, que j'avais tricoté moi-même, avec son joli bleu vert - oublié dans le métro.
Et ce soir, j'ai aimé sentir le vent et le froid autour de ma tête, dans mes cheveux ravigorés par la coiffeuse.
L'un et l'autre, ou l'un pour l'autre ? La tristesse de la perte pour le plaisir du vent ? Peut-être...
Cela ne m’intéresse pas de savoir ce que vous faites dans la vie.
Je veux savoir ce que vous brulez de faire et si vous osez rêver de réaliser le grand désir de votre cœur.
Cela ne m'intéresse pas de connaitre votre âge.
Je veux savoir si vous prendrez le risque de paraître ridicule, pour l’amour, pour vos rêves, pour cette aventure qu’est vivre.
Cela ne m'intéresse pas de savoir quelles planètes sont en carré avec votre lune.
Je veux savoir si vous avez touché le cœur de votre propre chagrin, si les trahisons de la vie vous ont ouvert ou si vous vous êtes flétri et fermé par peur de souffrir encore.
Je veux savoir si vous pouvez rester assis face à la douleur, la mienne ou la vôtre, sans bouger pour vous cacher, pour l'atténuer ou pour la dissiper.
Je veux savoir si vous pouvez être avec la joie, la mienne ou la vôtre ; si vous pouvez danser sauvagement et laisser l'extase vous remplir jusqu'à la pointe de vos doigts et de vos orteils sans nous exhorter à la prudence, à être réaliste ou à nous rappeler les limitations de l'être humain.
Cela ne m'intéresse pas de savoir si l'histoire que vous me racontez est vraie.
Je veux savoir si vous êtes capable de décevoir quelqu'un afin d'être vrai à vous-même ; si vous pouvez supporter d'être accusé de trahison sans trahir votre propre âme.
Je veux savoir si vous pouvez être loyal à vous-même, et donc digne de confiance.
Je veux savoir si vous pouvez voir la beauté même si vous ne la trouvez pas toujours jolie et si vous pouvez nourrir votre vie de SA présence.
Je veux savoir si vous pouvez vivre avec l’échec, le mien ou le vôtre, et vous tenir quand même au bord d’un lac et crier « OUI ! » à l’éclat de la pleine lune.
Cela ne m’intéresse pas de savoir où vous vivez ou combien d’argent vous avez.
Je veux savoir si vous pouvez vous lever après une nuit de désespoir et de tristesse, fatigué et meurtri jusqu’aux os, et vous occuper des enfants.
Cela ne m’intéresse pas de savoir qui vous êtes ni comment cela se fait que vous êtes là.
Je veux savoir si vous pouvez vous tenir au cœur du feu avec moi sans reculer.
Cela ne m’intéresse pas de savoir ce que vous avez étudié, ni où, ni avec qui.
Je veux savoir ce qui vous nourrit de l’intérieur quand tout le reste s'évanouit.
Je veux savoir si vous pouvez être seul avec vous-même et si vous aimez vraiment l’être que vous côtoyez dans les moments de solitude.
