27 juillet 2010

Vivre sans eau ?

Cela parait impossible, pourtant c'est plus ou moins ce à quoi la justice botswanaise condamne les Bushmen. A lire ici : http://www.survivalfrance.org/actu/6265
PS : Ecrire une lettre ne coute pas beaucoup et peut aider beaucoup, elle est toute prête sur le site, yaka imprimer et poster et zou ! En route pour le Botswana !

Revenu minimum garanti ? Qu'es aco ?

Article à lire sur courrierinternational.com


NAMIBIE
Les miracles du revenu minimum garanti
Dans le cadre d’un projet pilote, les habitants d’un village déshérité ont reçu chaque mois l’équivalent de 10 euros. Deux ans plus tard, le bilan est vraiment positif, se félicite Herbert Jauch, le responsable du programme.
29.04.2010 | Tobias Schwab | Frankfurter Rundschau

Herbert Jauch
Ce chercheur spécialiste des syndicats a dirigé jusqu’en janvier 2010 l’Institut namibien des ressources et de recherche sur le travail (LARRI). Il est membre de la Basic Income Grant Coalition (BIG) de Namibie. Cette alliance, qui regroupe Eglises, syndicats, associations de jeunes et de femmes, a lancé le revenu minimum garanti en 2008. Grâce àce projet financé par des dons, les 1 000 habitants d’Otjivero âgés de moins de 60 ans ont reçu 100 dollars namibiens (10 euros) par mois pendant deux ans.


On débat dans de nombreux pays de l’instauration d’un revenu minimum garanti (RMG) qui ne soit assorti d’aucune condition contraignante. Pourquoi la Namibie a-t-elle pris les devants avec ce projet pilote ?
HERBERT JAUCH La Commission d’orientation nationale a, dès 2002, recommandé le versement d’un revenu minimum à tous les citoyens pour mieux s’attaquer aux inégalités sociales. La Namibie est, selon les Nations unies, le pays qui présente les plus grands écarts de revenus au monde. Comme le gouvernement n’a pu se décider à instaurer un RMG, les Eglises et les syndicats ont lancé un projet pilote.

Pourquoi avoir choisi le petit village d’Otjivero ?
Nous voulions un endroit dans lequel il ne se passerait rien pendant au moins deux ans : pas de programme de création d’emplois, pas de projet d’aide au développement, pas de rentrées financières. Il ne devait y avoir que le revenu minimum, soit 100 dollars namibiens (environ 10 euros) par personne et par mois. Otjivero avait l’air d’être dans une situation tellement désespérée que nous avons pensé au début que le RMG ne servirait pas à grand-chose, hormis une légère réduction de la pauvreté.

Recevoir de l’argent sans condition, sans travailler, est-ce que cela peut faire bouger les choses ?
Ce sont des préjugés auxquels nous nous heurtons en permanence. Si les gens d’Otjivero ne travaillent pas, ce n’est pas parce qu’ils sont paresseux mais tout simplement parce qu’il n’y a pas de travail. Le fait est qu’ils n’ont pas dépensé cet argent pour s’acheter de l’alcool et qu’ils ne l’ont pas dilapidé pour rien.

Qu’en ont-ils fait ?
Nous avons pu observer une chose surprenante. Une femme s’est mise à confectionner des petits pains ; une autre achète désormais du tissu et coud des vêtements ; un homme fabrique des briques. On a vu tout d’un coup toute une série d’activités économiques apparaître dans ce petit village. Cela montre clairement que le revenu minimum ne rend pas paresseux mais ouvre des perspectives.

Vous auriez pu parvenir au même résultat avec des microcrédits ciblés.
Contrairement aux microcrédits et à beaucoup de programmes d’aide au développement classiques, le revenu minimum a un impact non seulement sur la production, mais aussi sur la demande. En Afrique, le pouvoir d’achat se concentre en général dans quelques centres, ce qui force les gens à quitter les campagnes pour les villes, où les bidonvilles finissent par s’étendre. Le RMG permet à des régions rurales de se développer, il crée des marchés locaux et permet aux gens d’être autosuffisants.

Quels effets avez-vous pu constater à Otjivero ?
Le nombre de personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté est passé de 76 à 37 %. Avant l’expérience, près de la moitié des enfants étaient sous-alimentés, aujourd’hui ils sont moins de 10 % ; 90 % finissent leur scolarité, avant, ils n’étaient que 60 %. Et la criminalité a baissé.

Pourquoi demandez-vous la création d’un RMG pour tous les Namibiens et pas seulement pour les pauvres ?
Cela demanderait beaucoup trop de travail et coûterait beaucoup trop cher de vérifier les besoins de chacun. De plus, il ne faut pas pénaliser les gens qui ont trouvé un travail ou qui se sont construit une existence. Celui qui gagne bien sa vie et qui est riche reverse le RMG à l’Etat par ses impôts.

La Namibie pourrait-elle se permettre de verser un revenu minimum à tous ses habitants ?
La Commission d’orientation l’a calculé depuis longtemps. Le RMG coûterait 5 à 6 % du budget national. Pour le financer, il faudrait relever légèrement le taux maximum d’imposition, qui est de 34 % actuellement, et la taxe sur le chiffre d’affaires. Le gouvernement pourrait également introduire des prélèvements sur les exportations de matières premières et lutter contre l’évasion fiscale.

Mais le versement du RMG serait très lourd à gérer.
Bien au contraire ! Les coûts de gestion représentent environ 10 %. A Otjivero, nous avons utilisé des cartes à puce personnelles pour l’identification des intéressés et ça s’est très bien passé. Et la poste namibienne affirme qu’il serait rentable pour elle d’ouvrir un bureau dans chaque ville en cas d’instauration du RMG. Même avec deux retraits d’argent sans frais par mois, ça vaudrait encore le coup.

Qu’est-ce qui empêche la Namibie d’introduire le RMG ?
Le gouvernement n’est pas encore tout à fait convaincu. Notre ministre de l’Economie a compris que le revenu minimum constituait un instrument simple et bon marché pour changer les choses. Il y a cependant des résistances du côté du ministère des Finances et de notre Premier ministre, qui émet encore des réserves.

L’expérience menée à Otjivero n’a-t-elle donc pas convaincu ?
La pression exercée par le Fonds monétaire international (FMI) n’est pas sans effet en Namibie. Le FMI a présenté des chiffres erronés sur le coût du RMG. Il prend par exemple en compte les plus de 60 ans, alors qu’ils ne sont pas concernés par le RMG. Il craint que la Namibie démontre que le RMG fonctionne. Ce système deviendrait alors très intéressant pour des pays comme le Brésil et l’Inde.

Comment réagissez-vous à cela ?
Nous faisons le tour du pays avec des gens d’Otjivero pour qu’ils racontent leur histoire. Et nous sommes soutenus partout ! Nous espérons pouvoir arriver à nos fins dans le courant de l’année prochaine. L’important, c’est que la pression de la base soit forte. Quand les électeurs l’exigeront, la SWAPO, le parti au pouvoir, ne pourra plus dire que ça ne l’intéresse pas.

20 juillet 2010

Jeter un voile ?

Si, comme moi, vous avez du mal à vous faire une idée claire sur la question du voile intégral (politique + islam + femmes = situation émotionnelle explosive), je vous suggère la lecture de l'article publié sur le site de Courrier International (attention, problèmes de mise en page) ainsi que celle des commentaires des lecteurs (attention, réactions épidermiques).
Ensuite, on peut engager la discussion (par commentaires interposés, on ne risque pas les tomates et autres projectiles indésirables). Personnellement, je suis assez de l'avis de la journaliste du Guardian, par exemple sur l'argument de la réaction à "la sexualisation généralisée de la culture occidentale". Suis-je pour autant une vieille schnock ?

09 juillet 2010

Mangeons bio...

Extrait d'un article paru sur lemonde.fr qui évoque l'impact (ou pas) de "la crise" sur la consommation alimentaire des Français et des Européens :

" le bio et le commerce équitable, "contrairement aux idées reçues, ont traversé sans dommage le cap de la récession", écrit Euromonitor. La consommation a progressé de 2 % dans le monde (26 milliards de dollars soit 21 milliards d'euros) et de 4 % en Europe. Le marché du commerce équitable (3,4 milliards de dollars, selon Fairtrade Labelling Organisation International), lui, a crû de 15 % en valeur en 2009. En 2009, les marchés britanniques et américains ont progressé respectivement de 12 % et 7 %. En France, Alter Eco a ainsi relancé son chocolat "Noir intense" avec succès en dépit d'un prix presque deux fois supérieur à celui d'une tablette classique. Malgré la crise, les consommateurs intègrent à leurs dépenses une sorte d'impôt solidarité."

Moi je dis : youpi ! Continuons ! Sans oublier tout ce qui pousse dans notre jardin ou juste à côté et qui ne rentre pas dans ces chiffres...

04 juillet 2010

L'oubli...

Ravie de savoir que le département de l'Hérault me soutient dans mes recherches sur le bouddhisme et la littérature (surtout en me procurant de quoi m'éventer dans la laverie surchauffée)...