Non, ce n'est pas une blague : selon la nouvelle réglementation de l'Union Européenne, il est désormais interdit d'affirmer que la consommation régulière d'eau peut réduire le risque de déshydratation (voir p. 8 du document à télécharger
sur ce lien).
Il s'agit du règlement (CE) n° 1924/2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires. Sur plus de 4.600 allégations soumises à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), seules 222 ont été autorisées. La Commission européenne a adopté mercredi 16 mai 2012 la liste des 222 allégations de santé génériques autorisées. Les producteurs de denrées alimentaires disposeront d’une période de six mois pour adapter leurs pratiques aux nouvelles exigences. À partir du début du mois de décembre 2012, toutes les allégations qui ne sont pas autorisées ou en suspens/à l’examen seront interdites.
Ce que tout cela signifie concrètement, c'est que l'administration européenne s'arroge le droit d'interdire des affirmations telles que "l'eau hydrate" ou "les pruneaux ont un effet laxatif" (p. 578 du document précité), en toute opacité et sans avoir à se justifier autrement qu'en disant que les preuves scientifiques ne sont pas suffisantes.
Je suis révoltée par cette main-mise de l'administration européenne sur l'information santé et par ses conséquences : seuls les gros industriels qui auront les moyens financiers de faire faire les études scientifiques nécessaires pourront faire valider leurs produits, ce qui signifie que des produits alimentaires (ou compléments alimentaires) vendus par de petits producteurs et s'appuyant sur des connaissances ancestrales seront au mieux vendus sans aucune information sur leurs bienfaits possibles. Attention, ces produits ne seront pas directement interdits : ce règlement européen interdit "simplement" d'affirmer qu'ils peuvent avoir tel ou tel bénéfice santé, ce qui relève à mon sens de l'information la plus basique dont le consommateur doit pouvoir disposer. Et sans information, pas de publicité et plus de vente pour ces produits "naturels". Que se passe-t-il alors ? Ce sont les grands groupes agro-alimentaires et pharmaceutiques qui bénéficieront du transfert de consommation, s'enrichissant ainsi à vendre leurs produits chimiques dont on sait de plus en plus qu'ils peuvent être gravement toxiques.
Que pouvons-nous faire ? Tout d'abord, nous informer. Voilà quelques liens :
(tous ces articles présentent ce règlement comme une avancée, il est intéressant d'observer leurs arguments)
Et puis signer une pétition (voir le lien ci-dessous sur le site de l'Institut pour La Protection de la Santé Naturelle - la vidéo est un peu longue, près de 12 minutes, et un peu catastrophiste : mais la situation est grave, pour de vrai... Pour faire plus vite, vous pouvez fermer la fenêtre où se déroule la vidéo, on vous proposera alors de signer directement la pétition).
Et enfin diffuser cette information (et éventuellement ce message que j'ai rédigé moi-même en rassemblant les informations que j'ai pu trouver sur internet) au plus grand nombre. Si un million de citoyens européens déposent une requête, elle pourra être examinée par la Commission. Quoi qu'il en soit, il faut montrer aux technocrates de Bruxelles que nous ne sommes pas d'accord avec leurs règlements et que nous nous révoltons contre ces mesures anti-démocratiques.
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Ensemble, nous pouvons reprendre le contrôle de notre santé.
Amicalement votre,
Augustin de Livois
Président de l'Institut pour La Protection de la Santé Naturelle
Institut pour la Protection de la Santé Naturelle
