10 septembre 2006

on croit rêver, encore et toujours...

En juillet, j'avais rencontré Carole, du consulat de France à Shanghai, qui voulait écrire un article sur notre salon français pour le mensuel d'information "Paris-Shanghai". Je viens de lire l'article et j'en suis tellement époustouflée que je vous le publie aussi sec. Mon adresse internet est donnée à la fin de l'article mais je n'ai encore reçu aucun retour... N'empêche que j'en suis toute retournée...

**************

Fabienne H., lectrice de français à Suzhou

A l’âge de 27 ans, Fabienne H. enseigne le français en qualité de lectrice aux étudiants de l’université de Suzhou. Petit bout de femme à la vitalité débordante, cette Carcassonnaise explique ses rêves, ses idées, ses désirs. Elle dit avoir voulu enseigner le français parce que cette langue est une partie d’elle-même, un morceau de sa propre vie. Quand on entend son accent chantant, on comprend ce qu’elle a voulu dire: un lien s’est créé entre elle et la langue française.

Désireuse de partager, elle crée un coin « discussion en français » dans une librairie de Suzhou. Entre deux tasses de thé, chinois et expatriés évoquent leurs expériences
personnelles, leurs centres d’intérêts. Mais surtout, ils apprennent à goûter les mots, à savourer la danse des syllabes. Il n’est pas question pour Fabienne d’instaurer des règles, de noter les adhérents à ces conversations, elle répète que tout est « informel ».Elle s’est contentée de lancer l’idée de ces rencontres à Suzhou. Elle se défend d’en être le moteur, l’organisatrice. Maillon de la chaîne humaine, Fabienne n’aime pas se démarquer des autres.

Emplie d’une sagesse troublante pour son jeune âge, Fabienne H. n’a pas de projets particuliers concernant la Chine. Elle aime enseigner. Ça lui laisse une grande marge de liberté. Elle dit se donner en spectacle face à des étudiants inexpressifs. Pour les faire réagir, participer, leur donner le goût de la langue française.

Les mots défilant, elle commence à évoquer le bouddhisme, non comme une religion mais comme une philosophie qu’elle se plaît à suivre. Elle y a trouvé les réponses
à ses « questions angoissantes ». Adolescente, elle cherchait désespérément un sens à son existence sur Terre. Maintenant dit-elle, c’est l’épanouissement, le bien-être. La méditation lui permet d’entrevoir le bonheur. Celui que nous cherchons tous.

Elle semble vouloir s’investir. Aller plus loin, mais sans précipitation. Elle part pour le Tibet cet été. Elle veut visiter Beijing, et tous les endroits de la Terre. Elle veut exister.

Aucun commentaire: